Immunité et huiles essentielles par Christian ELOY

Suite à une grande fatigue et au cours d’un déplacement j’avais attrapé une infection urinaire dû à un staphylocoque doré. Dans l’environnement dans lequel j’étais, je ne pouvais pas me procurer les huiles essentielles et autres produits naturels adaptés à mon besoin. Devant les menaces de l’extension de l’infection vers les reins, sous le conseil et la prescription d’un médecin, j’ai pris un antibiotique. N’ayant jamais utilisé de médicament depuis plus de 40 ans, je m’y suis soumis… avec peine. Au treizième jour de la cure, je déclenchais un purpura, avec hémorragie qui s’est prolongée 24h. En lisant la notice de l’antibiotique, il était effectivement précisé le risque de nombreux effets secondaires graves dont le purpura. Plus que fâché, je refusais de partir aux urgences et réussit à me procurer de l’huile essentielle de Ciste qui  stoppa l’hémorragie en quelques minutes et de l’Hélichryse italienne qui fit disparaître toute trace de purpura en 4 jours.

Depuis je me suis inscris au club des rebelles…

Je reconnais et accepte que selon les circonstances propres à chacun, il est plutôt raisonnable de prendre des antibiotiques, mais quand on peut les éviter en remplaçant par des produits naturels qui garantissent les mêmes résultats et mieux encore, et en plus sans effets secondaires extrêmes, alors … le bon sens…

Oui mais seulement sous la condition d’être bien guidé par des aromathérapeutes confirmés.

En attendant voici quelques précisions ou notions pour nourrir votre réflexion…

Le laboratoire de la Nature

Le plus grand laboratoire du monde, la Nature, nous offre ses plantes médicinales pour notre santé et notre bien-être.  Reconnaître l’intelligence et le pouvoir de la nature, en faire son allié, serait une démarche bénéfique pour tous…

Quand on sait qu’une huile essentielle est composée d’une chaine complexe d’une centaines de molécules ayant des propriétés diverses, complémentaires, efficaces et cohérentes, totalement irréalisable par les laboratoires de synthèse, un antibiotique n’étant composé d’une molécule…

Nous disposons une immense diversité d’actifs dans le règne végétal, nous y trouvons différentes grandes familles : arbres, arbustes, plantes aromatiques et non aromatiques, légumes, céréales, fruits et fruits secs, etc. et selon les parties du végétal utilisé : racines, semences, feuilles, fleurs, rameaux, bois…, et où ils se situent dans leur cycle d’évolution : jeunes pousses, bourgeons, en floraison, en graines… et le mode d’extraction de ses actifs : infusion, décoction, macération, distillation… et enfin selon le mode d’absorption : par voie orale, voie cutanée, respiratoire, en suppo, etc. 

Grâce à tous ces paramètres, nous privilégions les propriétés les plus soulageantes et curatives faces à la diversité des inconforts et de la maladie.

Par exemple regardez la différence entre l’intérêt d’un bourgeon, en gemmothérapie, et une huile essentielle, en aromathérapie : un bourgeon contient des vitamines, sels minéraux, enzymes, et des molécules dites lourdes, c’est à dire non volatiles, comme les polyphénols, ils ont le pouvoir de combler des carences nutritionnels, de nettoyer le corps de ses toxines, etc… tandis que les huiles essentielles ne contiennent pas de vitamines, sels minéraux, mais leurs molécules particulièrement volatiles sont très performantes comme anti-infectieuses, pour les état de stress, les douleurs, la grande fatigue mais inutile pour les carences nutritionnels.

Familles aromatiques anti-infectieuses

L’aromathérapie est reine dans la lutte contre les infections dues aux bactéries, aux virus, à un champignon ou à un parasite, à condition que les huiles essentielles soient de qualité respectant entre autres le temps de distillation.

Particulièrement 2 familles aromatiques prédominent :

- Les Phénols, les plus puissantes et les plus délicates à utiliser car elles sont dermocaustiques : Origan, Sarriette, Thym à thymol, Thym à carvacrol, Girofle et la Cannelle écorce de Ceylan (AA). Elles ne peuvent être utilisées seules et à l’état pur.

- Les Monoterpénols : Thym doux à linalol, Palmarosa, Bois de Rose, Tea tree… facile d’usage car non dangereuse dans les limites d’une utilisation correcte d’une huile essentielle.

L’Aromatogramme

De plus en plus de recherches sont réalisées depuis une décennie en utilisant l’aromatogramme qui est une technique d’exploration et de mesure de l’activité antibiotique, bactéricide et antiseptique des huiles essentielles.

L’aromatogramme est pratiqué à l’image de l’antibiogramme : on prélève des germes sur un coton-tige qu’on transfère sur une gélose coulée dans une boîte de Pétri pour l’ensemencement. On dépose sur le germe quelques gouttes d’huiles essentielles que l’on met dans un incubateur pendant 24h. Nous testons une trentaine d’huiles essentielles principalement de la famille des phénols et des monoterpénols à raison d’une huile essentielle par germe et par boîte.

Nous évaluons la CMI qui est la plus petite concentration en huile essentielle nécessaire pour inhiber la croissance d’une bactérie.

Exemple pour un streptococcus mutans pathogène siégeant dans la bouche, les résultats selon les HE sont :
Cannelle écorce : 600 microlitres soit 0,6ml
Origan : 350 microlitres soit 0,35ml
Santal bois : 137 microlitres soit 0,137ml
Thym thymol : 800 microlitres soit 0,8ml
 

Pour un staphylococcus :
Cannelle écorce : 400 microlitres soit 0,4ml
Origan : 250 microlitres soit 0,25ml
Santal bois : 230 microlitres soit 0,23ml
Thym thymol : 300 microlitres soit 0,3ml

Pour une infection urinaire, la prise d’une synergie d’huiles essentielles dans un suppositoire donne des résultats anti-infectieux probants.

Souhaitons que les laboratoires d’analyses développent rapidement l’usage des aromatogrammes à l’instar des antibiogrammes pour sélectionner les huiles essentielles les plus efficaces face à l’infection.

Système immunitaire

Rappelons aussi la nécessité d’entretenir ou de renforcer notre immunité qui demande 7 conditions :

Avoir un bon appétit et une bonne digestion, avoir un bon transit et un bon équilibre de la flore intestinale qui possède ses propres cellules immunitaires, avoir un bon sommeil et s’octroyer suffisamment de repos, avoir un terrain cellulaire « propre » déchargé de toxines faces aux différents polluants, apporter des nutriments de qualité, renforcer la vitalité, une bonne gestion du stress, une alimentation saine adaptée à notre tempérament énergétique et une activité physique régulière et non agressive.

Christian ELOY
Heilpraktiker, Co-créateur et développeur du Laboratoire Herbes et Traditions